Chaque
année, l'association Les Étoffes du Soleil ouvre ses portes pour une
exposition qui met en valeur le développement d'activités économiques
équitables et durables dans le secteur du textile, au Burkina Faso. Le
thème retenu cette année est le pagne, élément de base du vestiaire qui
occupe une place importante dans toutes les activités de la vie
quotidienne.
Il
s'agit d'une pièce d'étoffe d'environ 1,80 m de long, dont la largeur
peut varier selon la matière utilisée. Autour du pagne perdure toute une
symbolique. Il est le témoin de la vie quotidienne, d'un art de vivre,
mais aussi un moyen d'information et de communication. Tissé ou non, il
occupe une place importante et significative, il accompagne les
événements de toute une vie, de la naissance jusqu'aux funérailles.
La présidente de l'association explique que « dans les traditions
ancestrales, la confection des pagnes destinés aux cérémonies, se
faisait selon des règles et des codes stricts. Ces codes sont encore
connus et maîtrisés aujourd'hui par les tisserands traditionnels qui les
réalisent dans le respect des techniques anciennes. » Ces pagnes, le
plus souvent tissés sont indispensables aux cérémonies initiatiques
assurant l'éducation des jeunes gens et le passage à la vie d'adulte.
Il
existe différents types de pagne dans diverses textures. En Afrique de
l'Ouest, il est essentiellement utilisé par les femmes pour couvrir le
corps de la taille aux chevilles. Il se porte de différentes façons :
enroulé autour de la taille, attaché au-dessus de la poitrine, associé à
d'autres éléments de la tenue féminine. Il sert aussi à maintenir le
bébé au dos de sa maman, élément pratique qui sert à l'activité
maternelle et aux déplacements des femmes qui restent très actives et
vaquent quotidiennement aux travaux domestiques, champêtres ou à faire
du commerce.
Denise Roz
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