La Plante : Il est
difficile de dater l’apparition de cette plante tinctoriale. Les végétaux
sources d’indigo sont présents sur tous les continents. Plus de 500 espèces sont
répertoriées. Elles appartiennent à des familles botaniques très différentes.
Beaucoup d’entre-elles sont peu répandues et n’offrent que très peu d’intérêt
du point de vue de la couleur obtenue, souvent très pâle et de la qualité à
résister à l’eau et dans le temps.
L’Europe connaît depuis l’antiquité et utilise le pastel ou la guède, Isatis tinctoria, robuste plante bisannuelle qui pousse sur les sols calcaires. L’Asie est, selon l’avis des spécialistes, le continent d’où sont originaires le plus grand nombre de plantes à bleu du monde offrant ainsi, différentes qualités et des tonalités de bleu bien particulières.La teinture à l’indigo serait originaire d’Asie et aurait été introduite en Afrique vers le 11ème siècle via le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.
L’Europe connaît depuis l’antiquité et utilise le pastel ou la guède, Isatis tinctoria, robuste plante bisannuelle qui pousse sur les sols calcaires. L’Asie est, selon l’avis des spécialistes, le continent d’où sont originaires le plus grand nombre de plantes à bleu du monde offrant ainsi, différentes qualités et des tonalités de bleu bien particulières.La teinture à l’indigo serait originaire d’Asie et aurait été introduite en Afrique vers le 11ème siècle via le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.
L’Afrique possède naturellement de nombreuses
plantes à bleu auxquelles se sont ajoutées beaucoup d’autres espèces
introduites probablement au cours des siècles à l’occasion des grandes
expéditions maritimes en Méditerranée et vers l’Orient.
- Indigofera arrecta, arbre qui pousse et vit uniquement dans les régions sèches sud-sahariennes.
- Lonchocarpus cyanescens, liane arborescente rustique de la famille des Papilionacées qui pousse à l’état sauvage dans la savane herbeuse en bordure des forêts et des cours d’eau.
L’indigo est une marchandise coûteuse, c’est une
couleur de prestige qui marque le rang social.
Les canaris traditionnels, récipients en terre cuite, et les calebasses ne sont plus utilisés
pour teindre. Aujourd’hui les teinturières se servent de bacs en ciment, de
grands fûts métalliques de récupération, de bassines et seaux en plastique ou
en métal.
- la cuve de feuilles fraîches est le procédé à la
fois le plus ancien et un des plus simples.
Des feuilles fraîches cueillies sur des plantes à
indigo sont mises à macérer dans de l’eau jusqu’à fermentation ; après
plusieurs jours, un liquide obtenu du lessivage de cendres d’écorce et de
branches est ajouté au bain de feuilles fermenté afin de lui maintenir une
alcalinité nécessaire.
Le tissu ou les fils à teindre sont plongés dans
cette préparation pendant un temps qui peut varier de quelques minutes à ½
journée et à plusieurs reprises selon l’intensité de bleu à obtenir.
Après traitement chimique et extraction de
l’indigotine, principale matière colorante de l’indigo, des coques ou pains de
pâte bleue séchés sont commercialisés, ce qui facilite la préparation des bains
de teinture.
- la cuve par fermentation dans laquelle est
utilisé le colorant raffiné.
Les coques ou pains sont mis dans de l’eau chaude
additionnée de potasse caustique. Le tout est bien mélangé et couvert pour
plusieurs heures de repos. Ce mélange sera conservé plusieurs jours pour
favoriser l’oxydation. Le temps de macération est variable (de 3 à 10 jours) en
fonction du climat et de la qualité des ingrédients utilisés. La teinture peut
alors commencer. La durée du trempage déterminera la profondeur du bleu obtenu
après que le textile essoré soit étendu au soleil.
- la cuve d’indigo chimique utilise comme indiqué
de la poudre d’indigo chimique d’origine allemande ou anglaise et de l’hydroxyde
de sodium (soude caustique) vendus en sachets sur les marchés.
Chaque teinturière détient sa recette qu’elle
conserve jalousement, au même titre q’un cuisinier, certaine de détenir
l’authentique savoir-faire.
Les bains de teinture à l’indigo ne sont plus aujourd’hui
purement végétaux. Les teinturières des villes, bien plus que celles vivant en
brousse, utilisent de la poudre chimique.
L’utilisation du chimique n’altère pas la teinture
naturelle. Certaines teinturières qui n’utilisent que de l’indigo chimique
ajoutent des ingrédients naturels pour une meilleure tenue du bleu disent-elles
mais surtout pour conserver l’odeur de
l’indigo.
Pour en savoir plus sur cette teinture végétale,
consulter les livres - de Anne-Chantal Gravellini et Annie Ringuedé Bleus et ocres de Guinée chez Sépia et - du Musée du tapis et des arts textiles Edisud
Indigo Les routes de l'Afrique bleue
Pour pénétrer plus intimement l'univers de la teinture,
consulter aussi, l'ouvrage de Patricia Gérimont
Teinturières à Bamako Quand la couleur sort de sa réserve.... IBIS PRESS.
Enfin pour TOUT savoir sur les textiles d'Afrique
consulter "L'Afrique des textiles" d'Anne Grofilley chez Edisud
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