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Le cotonnier pousse sur tous les continents dans une bande comprise entre la latitude de la mer d’Aral dans l’hémisphère Nord et celle des plaines d’Afrique du Sud dans l’hémisphère Sud.
Le cotonnier cultivé est une plante arbustive pluriannuelle
utilisée comme une plante annuelle, c.-à-d. ressemée chaque année. Ce principe
a été adopté dans le but de diminuer les risques d'attaques d'ennemis :
virus, bactéries, champignons, c’est une des plantes les plus attaquée par les
insectes, et aussi limiter une baisse probable de rendement par appauvrissement
du sol.
C’est une plante exigeante qui demande des sols homogènes,
profonds, perméables, frais dans le sous-sol et riches en matières nutritives.
La durée totale du cycle végétatif du cotonnier varie de 166
jours à 205 jours selon les conditions du milieu.
Le cotonnier porte sur un même plant, boutons, fleurs et le
fruit appelé « capsules ». Il fleurit tout en grandissant. On dit
qu’il est à croissance continue.
Le semis peut se faire à la main ou mécaniquement La quantité de graine utilisée varie de 15 à
50 Kg à l'ha. La densité des plants varie suivant la variété, l'espèce, la
richesse du sol, l'emploi de moyens mécaniques ou non. Elle se situe entre
25.000 et 100.000 plants à l'ha. Pour la facilité de l'entretien des plants,
les rangs de cotonniers sont espacés de 80cm environ.
Une fois mûres, les
capsules s’ouvrent et laissent apparaître une petite boule blanche, le coton.
Le coton est naturellement blanc mais peut-être coloré. Chaque capsule contient
une trentaine de graines, réparties dans 4 à 5 loges. Ce sont ces graines qui
vont produire les fibres de coton. Avec une tonne de coton graine, on obtient
en moyenne 400 kg de fibres, 500 à 550 kg de graines, et 50 à 100 kg de
déchets.
La quantité de déchets dépend de la récolte. Un coton
cueilli à la main est plus propre qu’un coton récolté à la machine et subit
donc moins d’opérations de nettoyage, ce qui préserve sa qualité.
Dans de nombreuses régions du globe, la cueillette se fait
manuellement. Un ouvrier arrive à récolter 80 kg de coton-graine par jour.
Dans d'autres pays comme les USA, le Nicaragua, l'URSS,
l'Australie et l'Israël, la récolte se fait mécaniquement, 1000 kg/heure, car
la main d'œuvre est rare et chère.
Les rendements sont très variables selon le pays, le sol, la
pluviométrie mais la tendance générale est dans l'augmentation liée à une
intensification culturale.
Actuellement en Afrique francophone le rendement dépasse la
tonne à l'ha. Les rendements records sont signalés en cultures intensives en
Israël, Californie et Amérique Centrale avec 3 à 4,5 t/ha de coton graine
Les nouvelles variétés mondiales du genre G. hirsutum donnent plus de 35 Kg de fibre par 100 kg de récolte.
Les nouvelles variétés mondiales du genre G. hirsutum donnent plus de 35 Kg de fibre par 100 kg de récolte.
Le coton graine
est acheminé jusqu'à l’usine d’égrenage. Il est nettoyé par des machines qui le
débarrassent des grosses impuretés (feuilles, tiges, capsules…). Ensuite il est
égrené, c’est-à-dire que la fibre
est séparée de la graine et nettoyée les impuretés de petite taille.
Une fibre a la forme
d'un tube de 15 à 40 mm rattaché à la graine par un pied et de forme effilée
vers son extrémité.
Ces balles partent ensuite vers les usines textiles pour y
subir plusieurs opérations :
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le
cardage : les fibres sont démêlées, individualisées, puis rassemblées
sous la forme de longs rubans
û
l’étirage :
les fibres de chaque ruban sont parallélisées, puis plusieurs rubans sont
regroupés pour obtenir un ruban plus régulier
û
la
filature : c’est la torsion des fibres qui crée le fil
û
le
tissage ou le tricotage : le tissage donne une étoffe plus solide. Le
tricotage donne une matière plus extensible, souple et aérée
Avec 20 grammes de fibres, on peut fabriquer un fil fin de 1 km de
long.
Une machine de tissage industriel fabrique 500 mètres de tissu par
jour.
Dans l’épaisseur d’un fil de coton, on trouve 100 à 250 fibres longues
de 1 à 3 centimètres.
Toutes les parties de
la graine de coton sont utilisées pour l’industrie et pour l’alimentation.
Avec un prix dépassant
la moyenne historique de ces dernières années, la production et le commerce du
coton ont subi des changements de taille. Les pays en développement jouent un
rôle de plus en plus important dans la production, la circulation et la
filature du coton.
L’une des évolutions
majeures de ces dix dernières années est l’essor de la Chine, qui est devenue le principal
importateur de coton avec une part des importations mondiales prévue à 36%
en 2012-2013.
Le principal exportateur de coton des cinq dernières années est les États-Unis, qui représentent
environ un tiers du commerce mondial du coton.
Les pays en
développement sont en compétition avec les pays développés comme les
États-Unis, l’Australie et la Grèce sur les marchés d’exportation. Ils ne
forment pourtant pas un groupe homogène.
Ces petites économies ne
représentent que 5% de la production mondiale de coton, 11% des exportations,
5% de l’utilisation et 10% des importations.
Le
coton pour de nombreux pays en Afrique de l’Ouest c’est le moteur de
développement économique (par exemple Burkina Faso, Mali, Bénin, Sénégal). Dans
cette région, le 56 pour cent du produit national brut (PNB) est du à la
production cotonnière.
Cependant,
avec la mondialisation du marché et les subventions des pays riches à leurs
producteurs de coton, la filière cotonnière traverse une crise profonde depuis
quelques années.
Le coton
biologique, c’est du coton cultivé tout en privilégiant une approche de
production durable, plutôt préventive que palliative qui vise à rétablir un
écosystème agricole saint. Le mode de production de coton biologique
interdit strictement l’utilisation d’engrais et pesticides chimiques, de même
que l’utilisation des semences de coton génétiquement modifiée.
L’utilisation des organismes génétiquement modifiés (OGM)
comme le coton Bt n’est pas autorisé en agriculture bio. Le coton Bt contient
certains gènes d’un même micro-organisme, le
Bacillus thuringiensis qui produit continuellement un insecticide qui
empêche l’attaque du cotonnier par les chenilles. La culture du coton Bt comporte des risques
financiers dus aux prix plus élevés des semences et à la nécessité d’utiliser
beaucoup d’engrais et pesticides contre les insectes piqueurs-suceurs, ainsi
que beaucoup d’incertitudes sur les avantages surtout en zone à pluviométrie
instable.
Outre
la crise du marché, la culture de coton présente des sérieux risques
environnementaux dus à l’utilisation élevée de pesticides et d’engrais
chimiques. En effet le coton n’occupe que 2,4% des surface cultivées, mais
consomme 16% des insecticides de la planète, ce qui pose un grand danger pour
la santé humaine et pour les écosystèmes.
Pour
toutes ces raisons les pays producteurs de coton s’intéressent de plus en plus
aux modes de production alternative comme la production de coton biologique et
équitable. Il faudrait également retenir que le coton n’est qu’une culture
parmi tant d’autres dans l’exploitation biologique avec lesquelles il rentre en
rotation.
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