Notre expo d'été 2015


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Le cotonnier pousse sur tous les continents dans une bande comprise entre la latitude de la mer d’Aral dans l’hémisphère Nord et celle des plaines d’Afrique du Sud dans l’hémisphère Sud.

Le cotonnier cultivé est une plante arbustive pluriannuelle utilisée comme une plante annuelle, c.-à-d. ressemée chaque année. Ce principe a été adopté dans le but de diminuer les risques d'attaques d'ennemis : virus, bactéries, champignons, c’est une des plantes les plus attaquée par les insectes, et aussi limiter une baisse probable de rendement par appauvrissement du sol.


C’est une plante exigeante qui demande des sols homogènes, profonds, perméables, frais dans le sous-sol et riches en matières nutritives.
La durée totale du cycle végétatif du cotonnier varie de 166 jours à 205 jours selon les conditions du milieu.
Le cotonnier porte sur un même plant, boutons, fleurs et le fruit appelé « capsules ». Il fleurit tout en grandissant. On dit qu’il est à croissance continue.

Le semis peut se faire à la main ou mécaniquement  La quantité de graine utilisée varie de 15 à 50 Kg à l'ha. La densité des plants varie suivant la variété, l'espèce, la richesse du sol, l'emploi de moyens mécaniques ou non. Elle se situe entre 25.000 et 100.000 plants à l'ha. Pour la facilité de l'entretien des plants, les rangs de cotonniers sont espacés de 80cm environ.

Une fois mûres, les capsules s’ouvrent et laissent apparaître une petite boule blanche, le coton. Le coton est naturellement blanc mais peut-être coloré. Chaque capsule contient une trentaine de graines, réparties dans 4 à 5 loges. Ce sont ces graines qui vont produire les fibres de coton. Avec une tonne de coton graine, on obtient en moyenne 400 kg de fibres, 500 à 550 kg de graines, et 50 à 100 kg de déchets.

La quantité de déchets dépend de la récolte. Un coton cueilli à la main est plus propre qu’un coton récolté à la machine et subit donc moins d’opérations de nettoyage, ce qui préserve sa qualité.

Dans de nombreuses régions du globe, la cueillette se fait manuellement. Un ouvrier arrive à récolter 80 kg de coton-graine par jour.
Dans d'autres pays comme les USA, le Nicaragua, l'URSS, l'Australie et l'Israël, la récolte se fait mécaniquement, 1000 kg/heure, car la main d'œuvre est rare et chère.

Les rendements sont très variables selon le pays, le sol, la pluviométrie mais la tendance générale est dans l'augmentation liée à une intensification culturale.
Actuellement en Afrique francophone le rendement dépasse la tonne à l'ha. Les rendements records sont signalés en cultures intensives en Israël, Californie et Amérique Centrale avec 3 à 4,5 t/ha de coton graine
Les nouvelles variétés mondiales du genre G. hirsutum donnent plus de 35 Kg de fibre par 100 kg de récolte.

Le coton graine est acheminé jusqu'à l’usine d’égrenage. Il est nettoyé par des machines qui le débarrassent des grosses impuretés (feuilles, tiges, capsules…). Ensuite il est égrené, c’est-à-dire que la fibre est séparée de la graine et nettoyée les impuretés de petite taille.

Une fibre a la forme d'un tube de 15 à 40 mm rattaché à la graine par un pied et de forme effilée vers son extrémité.

Ces balles partent ensuite vers les usines textiles pour y subir plusieurs opérations :
û     le cardage : les fibres sont démêlées, individualisées, puis rassemblées sous la forme de longs rubans
û     l’étirage : les fibres de chaque ruban sont parallélisées, puis plusieurs rubans sont regroupés pour obtenir un ruban plus régulier
û     la filature : c’est la torsion des fibres qui crée le fil
û     le tissage ou le tricotage : le tissage donne une étoffe plus solide. Le tricotage donne une matière plus extensible, souple et aérée

Avec 20 grammes de fibres, on peut fabriquer un fil fin de 1 km de long.
Une machine de tissage industriel fabrique 500 mètres de tissu par jour.
Dans l’épaisseur d’un fil de coton, on trouve 100 à 250 fibres longues de 1 à 3 centimètres.

Toutes les parties de la graine de coton sont utilisées pour l’industrie et pour l’alimentation.

Avec un prix dépassant la moyenne historique de ces dernières années, la production et le commerce du coton ont subi des changements de taille. Les pays en développement jouent un rôle de plus en plus important dans la production, la circulation et la filature du coton.

L’une des évolutions majeures de ces dix dernières années est l’essor de la Chine, qui est devenue le principal importateur de coton avec une part des importations mondiales prévue à 36% en 2012-2013.

Le principal exportateur de coton des cinq dernières années est les États-Unis, qui représentent environ un tiers du commerce mondial du coton.

Les pays en développement sont en compétition avec les pays développés comme les États-Unis, l’Australie et la Grèce sur les marchés d’exportation. Ils ne forment pourtant pas un groupe homogène.
Ces petites économies ne représentent que 5% de la production mondiale de coton, 11% des exportations, 5% de l’utilisation et 10% des importations.

Le coton pour de nombreux pays en Afrique de l’Ouest c’est le moteur de développement économique (par exemple Burkina Faso, Mali, Bénin, Sénégal). Dans cette région, le 56 pour cent du produit national brut (PNB) est du à la production cotonnière.
Cependant, avec la mondialisation du marché et les subventions des pays riches à leurs producteurs de coton, la filière cotonnière traverse une crise profonde depuis quelques années.

Le coton biologique, c’est du coton cultivé tout en privilégiant une approche de production durable, plutôt préventive que palliative qui vise à rétablir un écosystème agricole saint. Le mode de production de coton biologique interdit strictement l’utilisation d’engrais et pesticides chimiques, de même que l’utilisation des semences de coton génétiquement modifiée.

L’utilisation des organismes génétiquement modifiés (OGM) comme le coton Bt n’est pas autorisé en agriculture bio. Le coton Bt contient certains gènes d’un même micro-organisme, le Bacillus thuringiensis qui produit continuellement un insecticide qui empêche l’attaque du cotonnier par les chenilles.  La culture du coton Bt comporte des risques financiers dus aux prix plus élevés des semences et à la nécessité d’utiliser beaucoup d’engrais et pesticides contre les insectes piqueurs-suceurs, ainsi que beaucoup d’incertitudes sur les avantages surtout en zone à pluviométrie instable.

Outre la crise du marché, la culture de coton présente des sérieux risques environnementaux dus à l’utilisation élevée de pesticides et d’engrais chimiques. En effet le coton n’occupe que 2,4% des surface cultivées, mais consomme 16% des insecticides de la planète, ce qui pose un grand danger pour la santé humaine et pour les écosystèmes.
Pour toutes ces raisons les pays producteurs de coton s’intéressent de plus en plus aux modes de production alternative comme la production de coton biologique et équitable. Il faudrait également retenir que le coton n’est qu’une culture parmi tant d’autres dans l’exploitation biologique avec lesquelles il rentre en rotation.



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