Je vous présente Alphonse Dao, tisserand à Bobo-Dioulasso, partenaire de notre association depuis quelques années déjà.
Il tisse sur un métier soudanais. Léger et démontable, ce métier se transporte et
s’installe avec quelques branches.
Sur la barre principale sont suspendus la poulie,
en bois ou en métal, qui laisse coulisser les lisses et le peigne, celui-ci
permet après chaque passage de la navette de tasser la trame.
Le tisserand est assis prés du sol, entre ses mains
la navette va de droite et de gauche rapidement. A chaque passage de
navette, ses gros orteils actionnent les lisses, permettant le croisement des
fils pairs et impairs de chaîne avec le fil de trame. Les fils de chaîne sont
attachés loin devant (à plusieurs mètres), enroulés autour d’un pieu fiché dans
le sol.
D’abord employé pour tisser la laine, il a subi des
transformations successives pour s’adapter au tissage du coton.
Ce métier très répandu, utilisé principalement par
les hommes permet de tisser rapidement des bandes étroites d’environ 10 à 14 cm.
A.Dao tisse à la demande de sa clientèle privée ou artisans, souvent des couturiers, des bandes unies, de couleurs avec ou sans motif.
Parfois, il coud lui-même ensemble ces bandes. Autrefois les femmes portaient des pagnes de bandes cousues, les dimensions n'étaient pas celle du morceau de tissu cotonnade, wax, nommé pagne, qu'elles portent aujourd'hui. Ils étaient moins long et moins large. Tout dépendait de la largeur de la bande, de la façon de travailler du tisserand et aussi de l’ethnie. Les bandes cousues par A Dao servent le plus souvent de couvertures. Il en propose dans des largeurs différentes et de toutes les couleurs.
Cet artisanat est très apprécié des visiteurs de nos expositions. Pour joindre notre partenaire passer par le e.mail de l'association.
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